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Capital Finance, 5 Octobre 2020
Nadine Veldung
Senior Managing Director Corporate Finance, ODDO BHF
Ces dernières années la très grande majorité des deals étaient soit du M & A « classique », soit des deals restructuring. Le M & A « distressed », à la jonction de ces deux mondes, s’impose maintenant comme un outil de transmission puissant qui permet de préserver le tissu économique français et un maximum d’emplois. Ses formes peuvent être multiples :
• Cession à des acheteurs industriels
L’adossement de la société ciblée à son repreneur permet de créer des sociétés plus fortes et de générer des synergies. Dans ce contexte, il est intéressant de noter que les acheteurs potentiels sont en ce moment quasi exclusivement nationaux ou européens. Les américains et les asiatiques ont pratiquement disparu des deals aux vues des restrictions qui s’imposent à eux.
• Cession avec mesures d’accompagnement
Quand la situation économique est trop dégradée et que sa propre situation financière le permet, le cédant accompagne la remise sur les bons rails, typiquement par une recapitalisation ou un prix de vente négatif. C’est le cas pour les grands groupes, notamment étrangers en France, pour lesquels les restructurations sont complexes à implémenter et qui ne veulent ou ne peuvent plus y consacrer des moyens humains et financiers dans le temps. Nous avons vu un nombre important de dossiers depuis mars 2020, notamment sur des filiales de groupes étrangers, la crise engendrant un recentrage important des activités. Ces groupes veulent avant tout assurer la transmission de leur entreprise.
• Cession à un Euro symbolique et abandon du compte courant
De plus en plus souvent, les cédants, qui ne sont plus en mesure d’apporter le soutien financier nécessaire, contraints entre autres par leurs propres créanciers, cèdent l’entreprise à un tiers qui injectera les fonds nécessaires à son redéploiement. Cette cession s’accompagne typiquement de clause d’earn out en cas d’évolution positive de l’entreprise ainsi de clause d’anti-embarrassment en cas de revente de l’entreprise avec bénéfice important. Et enfin :
• Cession avec renégociation de dettes et/ou abandon de créances et/ou conversion de dette en capital, potentiellement à un créancier ou à un groupe de créanciers
On constate une augmentation significative de ces cas portée par l’essor des nouveaux investisseurs non bancaire ces dernières années. Par exemple EuropaCorp, reprise par l’un de ses créanciers Vine Alternative Investments dont nous avons été le conseil, a pu sécuriser 100 M€ de financements additionnels et lever près de 200 M€ pour renforcer les fonds propres de la société. De quoi redonner à la société les moyens de ses ambitions. Au-delà des ressources financières, EuropaCorp pourra également s’appuyer sur toute l’expertise de Vine, producteur via sa filiale Village Roadshow de « Joker », dernier grand succès au box-office mondial.
En parallèle de cette augmentation significative de situations spéciales, nous assistons à une évolution visible des investisseurs.
• Les fonds de retournement Français n’ont pas significativement évolué ces dernières années, ils se positionnent surtout sur le SMidCap.
• Les fonds de retournement anglo-saxons opérant de Londres ou de Paris sont très actifs, exécutent de plus en plus de dossiers, notamment en « Lender Led », mais se concentrent avant tout sur des dossiers où ils peuvent employer des capitaux importants à l’image de la taille de leurs fonds levés.
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