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Le Groupe ODDO, qui a racheté en 2016 la banque germanique BHF, poursuit
sa croissance outre-Rhin. En s’inspirant de l’expertise locale.
Un groupe financier qui veut acquérir une dimension internationale doit généralement passer par la case Wall Street ou City. Le français ODDO est quant à lui parti à la conquête de l'Est. Sans doute la passion que son patron, Philippe Oddo, a toujours nourrie pour les belles entreprises familiales. Et ça, l'Allemagne en regorge dans tous ses Länder. « On voulait s'implanter depuis 2010-2011, mais on a mis du temps pour trouver les bonnes sociétés », explique-t-il. Comprenez des belles endormies, qu'on peut racheter à bon compte et les intégrer ensuite pour rationaliser les coûts.
Début 2015, ce sera Seydler, une banque d'investissement spécialisée sur le marché des grosses entreprises familiales, le fameux Mittelstand allemand. Quelques mois plus tard, ce sera au tour de la société de gestion Meriten. Avec ces deux opérations, ODDO réalise un quart de son chiffre d'affaires outre-Rhin. Son coup de maître survient en février 2016 avec le rachat de la banque d'affaires BHF Kleinwort, qui était « l'équivalent allemand du CCF », précise Philippe Oddo. Un gros morceau, d'autant plus que le chinois Fosun, déjà premier actionnaire de la banque, avait lancé une OPA. Mais le français s'est habilement positionné en chevalier blanc auprès des minoritaires, et a établi un montage financier en revendant les parties de la banque qui ne l'intéressaient pas tout en se trouvant des alliés, dont le holding Thétys de la famille Bettencourt, pour ne pas perdre le contrôle du groupe. Résultat : Philippe Oddo reste aujourd'hui l'actionnaire majoritaire et la banque BHF, qui était déficitaire il y a trois ans, s'est développée et est redevenue rentable.
Mais le succès vient aussi de la constitution d'un véritable groupe bancaire franco-allemand, qui a valu à Philippe Oddo de recevoir en février le prix de la personnalité économique de l'année décerné par la Chambre franco-allemande de commerce et d'industrie. Dès 2015, le banquier français s'est impliqué personnellement en prenant des cours d'allemand et en passant chaque semaine trois jours outre-Rhin, dans les différents bureaux du Groupe (il y en a 13), pour rencontrer et travailler avec les équipes et les clients locaux. Si ses allers-retours ont été interrompus par le confinement, ils ont repris dès la mi-juin. « Il a aussi décidé de renommer le Groupe ODDO BHF et ainsi montré à tous qu'il respectait l'héritage de la banque BHF », souligne un communicant allemand.
Côté gouvernance, il a intégré les dirigeants germaniques en place dans le nouvel organigramme du groupe et appliqué les règles de cogestion à l'allemande. « Le fait qu'il parle couramment la langue est un avantage. Il a fait d'ODDO une marque en Allemagne », reconnaît, admiratif, Hans Joachim Reinke, le patron d'Union Investment, une des plus grosses sociétés allemandes de gestion. ODDO BHF a aussi importé certaines expertises d'outre-Rhin en France pour élargir son offre : gestion quantitative, fonds diversifiés… Sa dernière innovation avant l'été : un fonds de dette privée voué uniquement au financement des entreprises du Mittelstand.
Après avoir assis cet axe francoallemand, ODDO BHF compte maintenant devenir le premier groupe financier indépendant en Europe et part à la conquête de la Suisse avec le rachat de Landolt & Cie, une des plus anciennes banques privées helvétiques, qui gère plus de 3 milliards de francs suisses (2,8 milliards d'euros).
Damien Pelé
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