Nous avons constaté une augmentation des tentatives de fraudes faisant usage du nom ODDO BHF. Cela concerne principalement des sites internet portugais, qui usurpent l'identité d'ODDO BHF et vous demandent d'effectuer des paiements. Ces sites ne sont pas légitimes et ont été créés par des fraudeurs. Nous vous demandons donc d'être extrêmement vigilants.
Si vous avez le moindre doute quant à l'authenticité de tout document ou sollicitation, n'hésitez pas à vous adresser directement à votre interlocuteur habituel ou à nous contacter au +33 1 44 51 85 00.
Interviews exclusives de Joachim Gauck, René Obermann, Ralf Fücks et Daniela Schwarzer lors du ODDO BHF Live 2023.
« Nous devons prendre conscience du fait que la paix que nous avons tant attendue et obtenue après 1990 n’est pas acquise et qu’elle peut disparaître, c’est la raison pour laquelle nous devons nous attendre à une nouvelle guerre froide. Nous assisterons à un regain d’intérêt pour la défense et les gouvernements sauront joindre la parole aux actes », déclarait Joachim Gauck, ancien Président allemand. Il y a un an, les troupes russes envahissaient l’Ukraine sur les ordres de Vladimir Poutine. Ce conflit interétatique le plus important depuis la guerre de Corée a rappelé à l’Europe et au monde occidental que le Vieux Continent n’était pas à l’abri de batailles meurtrières et ouvert une nouvelle ère pour la politique de défense européenne.
Un an après, l’issue de cette guerre d’usure reste incertaine, mais trois enseignements peuvent d’ores et déjà être tirés de ce conflit.
Premièrement, les ressources de l’Ukraine ont été sous-estimées. Au début de la guerre, les troupes russes s’attendaient à remporter la victoire au bout d’une semaine. Mais les choses ne se sont pas vraiment déroulées comme prévu. L’Ukraine a rapidement organisé sa défense avec une vaste mobilisation. Selon Daniela Schwarzer, Executive Director d’Open Society Europe, « le massacre de Boutcha perpétré par les Russes montre que c’était une question de survie pour l’Ukraine. Pour ce pays, l’enjeu n’est pas la guerre ou la paix, mais plutôt de conserver sa souveraineté. »
Deuxièmement, les capacités militaires russes ont été surestimées. L’Occident a cru la propagande de la Russie concernant la force de son armée, l’éventuelle escalade du conflit et la menace d’une troisième guerre mondiale. Principal investisseur étranger en Russie jusqu’en 2005, Bill Browder a été le fer de lance de la loi Magnitsky. Pour lui, « tout le monde dit que la Russie est la deuxième puissance militaire mondiale. Mais en réalité, l’armée, tout comme les autres pans de la société russe, est minée par la corruption. Elle n’a pas réussi à prendre l’ascendant sur l’Ukraine dans les airs, pourquoi ? Parce qu’elle a vendu toutes les pièces détachées et cédé ses propres armes aux forces aériennes indiennes. Les officiers volent les salaires de leurs soldats. Les soldats volent le carburant des réservoirs. Donc, rien ne fonctionne. En fin de compte, nous avons largement surestimé la Russie. »
Et troisièmement, l’Europe n’était pas préparée. Les pays d’Europe de l’Est tels que la Pologne ou les États baltes connaissent l’impérialisme russe et son programme révisionniste. Mais les pays d’Europe occidentale, notamment l’Allemagne et la France, ont refusé de regarder en face un risque trop fâcheux pour leurs économies et leur approvisionnement énergétique. Selon Ralf Fücks, Managing director of the Center for Liberal Modernity, « C’est une vérité qui dérange. L’Allemagne (pas plus que la France d’ailleurs) n’a eu la volonté politique ou la capacité militaire de défendre l’Ukraine. » Même avant que la guerre n’éclate, il était évident que les États-Unis joueraient un rôle essentiel. Les renseignements américains ont averti l’Europe que les troupes russes amassées à la frontière n’étaient pas là que pour faire des exercices. La pression politique exercée par Washington a ensuite permis à l’Europe de fournir rapidement des armes et d’appliquer des sanctions.
Cette guerre montre à quel point l’Europe n’est pas capable de se défendre seule aujourd’hui. La prise de conscience toute récente de l'Europe de la nécessité de se défendre avec un budget spécifique - encore faible mais qui a le mérite d'exister avec 8 milliards d'euros sur les 7 prochaines années - est un bon point. Mais surtout, avec l’accord industriel signé entre Dassault et Airbus sur le SCAF (système de combat aérien du futur), la défense européenne dispose enfin d’un projet ambitieux et concret. Pour René Obermann, président du conseil d’administration d’Airbus, « le SCAF sera le programme de défense européen le plus important des décennies à venir. Il pourrait changer la donne à un double égard, avec une politique de défense européenne plus cohérente et mieux intégrée d’une part, et un secteur européen de la défense plus solide et concentré d’autre part. » La guerre en Ukraine marque indéniablement le début d’une nouvelle ère.
Avertissement
Ce document a été préparé par ODDO BHF dans un but purement informatif. Il ne saurait créer de quelconques obligations à charge de ODDO BHF. Les opinions émises dans ce document correspondent aux anticipations de marché de ODDO BHF au moment de la publication de document. Elles sont susceptibles d’évoluer en fonction des conditions de marché et ne sauraient en aucun cas engager la responsabilité contractuelle de ODDO BHF. Toute référence à des valeurs individuelles a été incluse à des fins d'illustration uniquement. Avant d'investir dans une quelconque classe d'actifs, il est fortement recommandé à l'investisseur potentiel de s'enquérir de manière détaillée des risques auxquels ces classes d'actifs sont exposées notamment le risque de perte en capital.
ODDO BHF
12, boulevard de la Madeleine – 75440 Paris Cedex 09 France – Tél. : 33(0)1 44 51 85 00 – Fax : 33(0)1 44 51 85 10 –
www.oddo-bhf.com ODDO BHF SCA, société en commandite par actions au capital de 70 000 000 € – RCS 652 027 384 Paris – agréée
en qualité d’établissement de crédit par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) et immatriculée à l’ORIAS en
qualité de courtier d’assurance sous le numéro 08046444. - www.oddo-bhf.com
Nos actualités
Les grandes capitalisations de croissance animent de nouveau le marché, principalement aux États-Unis, où les "Magnificent Seven", à l'exception de Tesla, dominent les gains du S&P 500 en 2024. Les valeurs technologiques américaines continuent ainsi de se démarquer, surperformant le S&P500 de 7,4 % depuis octobre 2023.
L’économie mondiale a surmonté deux chocs d’une rare intensité qui auraient pu la mettre au tapis. Il n’en a rien été. Premièrement, la poussée d’inflation qui s’est manifestée partout en 2021 et 2022 est largement dégonflée.
L’interruption de l’essentiel du trafic sur l’axe Mer Rouge-Suez suite aux attaques des Houthis du Yemen sur les navires de commerce est un enjeu majeur pour l’Europe.