Le gaspillage, talon d'Achille de notre système alimentaire

Actualités & Presse

Ils parlent de nous 31/03/2022

Le gaspillage, talon d'Achille de notre système alimentaire

ODDO BHF1 Minute

Selon le rapport 2021 des Nations unies sur l’indice de gaspillage alimentaire, 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont perdues ou gaspillées chaque année dans le monde. Ce chiffre représente le tiers de toute la nourriture produite à l’échelle mondiale, ce qui permettrait à plus de 1,2 milliard de personnes de s’alimenter.

 

Il existe deux grandes sources de gaspillage alimentaire : la perte de nourriture et les déchets alimentaires. La perte de nourriture est la catégorie la plus importante et fait référence à la nourriture qui a été produite mais qui n’est pas arrivée jusqu’au consommateur final. Cela est dû généralement à un manque d’infrastructures efficaces au long de la chaîne d’approvisionnement des produits, ainsi qu’aux pertes lors de la production et de la récolte. Les déchets alimentaires font référence aux aliments qui ont été jetés intentionnellement, principalement pour des raisons esthétiques (forme, couleur, etc.).

 

De nombreux produits sont concernés par le gaspillage alimentaire : 45 % des fruits et légumes, 30 % des céréales et 20 % des viandes et volailles. Ces variations s’expliquent essentiellement par la nature des produits (fragilité, durée de conservation, etc.), leur prix et leur image culturelle.

 

Une étude de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, voir le graphique) souligne que dans les pays développés, la part la plus importante du gaspillage se produit pendant la phase de consommation, où la nourriture est rejetée principalement en raison de l’esthétique du produit. En revanche, dans les pays en développement, le gaspillage alimentaire a pour principale cause l’inefficacité des infrastructures de transport et de stockage des produits.

 

Le gaspillage de cette quantité astronomique de nourriture n’est pas seulement un problème social pour les 800 millions de personnes sous-alimentées vivant dans le monde, c’est aussi un problème écologique majeur. En effet, il faut trois fois le volume d’eau du lac de Genève pour produire cette nourriture in fine gaspillée, ainsi que 1,4 milliard d’hectares de terres arables. Sans compter les émissions de méthane correspondantes, la production des pesticides, des engrais et les émissions produites pendant la transformation des produits. Selon les Nations unies, si la perte et le gaspillage alimentaires constituaient un pays, celui-ci serait le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre après la Chine et les Etats-Unis, soit 8 % à 10 % des émissions à l’échelle globale, avec 3,3 milliards de tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère.

 

Afin de proposer des solutions concrètes, les Etats, les organisations non gouvernementales et les entreprises doivent disposer de données suffisamment complètes et fiables permettant d’évaluer le gaspillage alimentaire.


 

(...)

 

 

 

Partager

Nos actualités

Les actions, indétrônables à long terme Point marchés 19/04/2024

Les actions, indétrônables à long terme

Trois économistes britanniques, Paul Marsh et Mike Staunton de la London Business School ainsi qu’Elroy Dimson de l’Université de Cambridge, ont entrepris une méticuleuse aventure : ils ont retracé 35 marchés actions partout dans le monde en remontant aussi loin que possible dans le temps, afin de répondre à une question théorique fondamentale en matière d’investissement : les actions sont-elles véritablement supérieures à toutes les autres classes d’actifs sur le long terme ?

L’heure de vérité pour les dettes publiques Perspective économique 18/04/2024

L’heure de vérité pour les dettes publiques

Les crises économiques laissent en héritage un fardeau de dettes publiques. Les phases d’expansion devraient être mises à profit pour que les Etats se désendettent et reconstituent des marges de stabilisation budgétaire. C’est plus facile à dire qu’à faire. Voyons ce qui s’est passé après les deux dernières grandes crises.

La fin du rêve américain Point marchés 13/04/2024

La fin du rêve américain

Nous avouons entretenir un “biais” stratégique en faveur du marché américain et les 15 dernières années nous donnent raison. Depuis la fin de la crise financière de 2007-2008, l’Europe n’a surperformé que durant 27 mois, soit un peu plus de deux ans. La surperformance structurelle des États-Unis par rapport à l’Europe s’explique principalement par une dynamique des bénéfices par action plus robuste outre-Atlantique.